En mai, souffle ce qu'il te plaît

Vendredi. 20 Mai. Belle journée, comme beaucoup en ce mois où l'été s'en est venu en avance nous distribuer sa chaleur indécente et son astre écrasant.

Vendredi. 19h. Les minutes s'égrennent paresseuses. A l'extérieur, l'air transpire. A l'intérieur, il fait bon. Presque frais. Le ventre du Vbucmed, tempéré à souhait, protège Fanny et sa cuisine de la canicule du jour.

Les convives s'en viennent, un par un, deux par deux... Le chez-tous se remplit petit à petit.

Nous sommes moins nombreux ce soir-là. L'appel des barbecues dans les jardins renaissants, peut-être?

En tout cas, l'ambiance est feutrée dans l'antre.

C'est plutôt amusant : la soirée annoncée "soufflée" se transforme en respiration collective! On parle bas, ou pas du tout, on se pose. On... Souffle?

L'heure passe. Il se fait même tard! Le Crieur passe nous saluer. Il a changé d'enveloppe, pour ce soir-là. Il a revêtu une masse de tulle légère pour être dans le ton. Chacun l'écoute, comme d'habitude. Des "Oooh", "Aaaah", "Hihihi!" ponctuent les messages déposés dans la "Boîte à Dires".

Puis ce courant d'air s'échappe, laissant la place aux Vols au vent chauds et attendus, qui s'en vont poser leurs trains dans les assiettes tendues.Les convives s'attablent, qui dans le vbuc, qui dans le med, qui devant, profitant de la douceur du soir qui s'installe enfin...

Voilà maintenant "Vam" qui prend place sur la petite scène du Med. Trois personnages, trois voix, une couleur agréable qui charme l'oreille et porte le pied. On danse en silence. Les chaussures chuchottent sur le parquet, et même les rires se font muets, dévoilés par les bouches seules.

Le temps d'un petit bal, et un vent de sable dépose ses roses sur l'étabar (établi bar). Gorges goulues, ventres voraces s'en délectent, tandis que sur scène prend place "Eol Experience". Derrière leurs micros et instruments, les trois gouailleuses à bal s'en donnent à coeur joie, sans lésiner sur les effets de langues et autres discours à rire entre deux pas de danse... Parce que rire, c'est aussi respirer.

Et voilà la fin. Tout le monde est encore là. Le souffle n'est pas court, et semble même avoir repris du poil de la bête, puisqu'on rit bien plu fort à présent. Mais puisque la soirée se termine, chacun se fait une raison. Les départs s'échelonnent. Ceux qui restent clignent des yeux, ramassent les affaires, aident au ménage...

Le Vbucmed bâille, et ses derniers convives quittent sa panse.

La nuit est décidément douce.

Un léger souffle d'air caresse les joues.

"Ffffffff, fffffffff", fait la bise nocturne pour nous mener jusqu'au sommeil...

... Et jusqu'à la prochaine fois.

A bientôt.