Quand l'année ouvre ses Z'elles...

Publié le par Vbucmed

Chargé ! Blindé ! Bondé ! Rempli ! A bloc ! Ras la goule ! Tout ça !

Le Vbucmed, s’il fallait lui donner une allure, aurait pu avoir celle d’un ogre gentil tout droit sorti d’un livre de Ponti ; repus, un sourire béat sur son gros visage rubicond, les bras croisés sur une panse tendue…

 

Le papillon est-il un insecte si enchanteur qu’autant de monde s’est pressé pour le voir ? L’été rend-il si nostalgique que les esprits ont besoin de symboles à se mettre sous la quenotte pour retrouver les beaux jours ?

Non.

Je pense, moi, que ce sont plutôt les minois des quatre charmantes musiciennes qui ont tant attiré les « foules ». Quoique… Pourquoi mettre ces guillemets si précautionneux ?! 40 personnes (tout rond !) dans l’antre du monstre gourmand, c’est bien une foule !

Du coup, en ces jours d’octobre où les tempéraments s’échauffent autant que les températures s’écroulent, le Vbucmed a été, lui, très doux d’ambiance et d’atmosphère.

 

D’aucuns diront que je raconte toujours la même chose. Oui, c’est vrai. Après tout, comment faire un compte-rendu de soirée où seraient dépeints l’ennui, le froid, ou autre sentiment déplaisant sans effrayer l’éventuel lecteur, sans doucher ses envies, sans critiquer l’organisation, le public du soir ou même les artistes invités ? Bien sûr, non, ça ne se ferait pas.

Mais si mes mots sont redondants, mes chers, si mes billets transpirent le bon sentiment à chaque fois et à coup sûr, c’est que le Vbucmed m’y oblige ! Chaque soirée est unique dans son déroulement, sa couleur… Mais chaque soirée offre sa dose de rencontres et de belles choses. Même –pour reprendre les mots d’un certain raconteur-, cet endroit « pue carrément l’amour » !

 

Alors, donc, le Vbucmed ce soir (car nous y sommes encore), a été véritablement doux d’ambiance et d’atmosphère.

Beaucoup de nouveaux visages ont pointé leurs bouts de nez à la porte du chez-tous, le visage rosi par la fraicheur du récent soir, le regard chargé de « c’est ici ? ». Ainsi les paroles se sont mélangées, les rencontres ont suivi leur cours autour du « Parpayou » d’apéritif, dérangées un instant par le nouveau Crieur (ou plutôt Crieuse) récemment invité(e) par le chez-tous à amuser les pavillons et autres oreilles internes et externes des présents par la lecture des mots déposés à son intention…

Le vieil établi griffé s’est bientôt vu entouré d’un essaim de mangeurs lorsque le menu aux tons de fleurs y a été exposé. Assortiment de mauves croquantes, vol de « pâtillons » en robe rouge et sauce de fruits de saison ont tenté de rassasier les estomacs patients.

Puis le rideau s’est ouvert. Les postérieurs se sont blottis dans les coussins colorés. Les genoux ramenés sous le menton, les dos calés contre le mur ou les gambettes croisées du haut des banquettes, les spectateurs ont dévoré des yeux et des oreilles le concert des « Belles musettes ». Bel univers que celui de ces petites femmes. Tout en douceur, en malice et en nostalgie mesurée. Ces trois premiers papillons ont laissé derrière eux une nuée de sourires ravis…

 

Juste le temps de changer un brin d’air, et hop, voilà les pieds fin prêts pour la danse. Le parquet ne ressemble déjà plus à un nid douillet : coussins et assises diverses ont quitté la place, reposés à leur place initiale ou à une autre, attendant patiemment la prochaine fois qu’un fessier aura besoin d’eux. Deux autres papillons aux « Zéoles » bariolées prennent place sur la scène. S’enchaînent alors des mélodies aux airs de manège. Valses impaires, scottischs balancées, mazurkas nuages… La foule est là aussi : jamais nous n’avons vu autant de danseurs dans le « Med » du coup surchauffé ! Par la porte qui donne sur le Vbuc, l’Assis peut regarder le défilé des couples ou des chaînes qui apparaissent et disparaissent.

 

Il est près de 1h du matin. « Les Zéoles » jouent encore, et nous sommes une vingtaine au chez-tous. Nombreux sont ceux dont les yeux clignent de fatigue. Certains sont calés dans des fauteuils, peut-être à essayer de trouver le courage de s’arracher à la chaleur ambiante pour s’en aller dormir. Les manteaux s’enfilent, les écharpes se nouent. La vaisselle est finie. Je crois. Le jour s’est éteint depuis longtemps, et la nuit file…

… Bientôt sans nous…

 

 

A la prochaine fois.

 

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J
<br /> Oh, je suis ravis..!^^<br /> Très beau texte Marou.<br /> Bisou, à ce soir<br /> <br /> <br />
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